Peuples du monde, en ce jour où la lumière s’avance sans ombre, une femme se tient devant vous, silencieuse, humble, comme l’aube qui n’a pas besoin de parler pour illuminer la terre.
Elle n’est pas venue pour juger, ni pour glorifier un peuple contre un autre, ni pour s’asseoir au-dessus des nations. Elle est venue comme Dieu vient toujours : en douceur, en transparence, en disponibilité totale.
Aujourd’hui, Marie nous rappelle ceci : Dieu commence toujours par un cœur qui consent. Non pas un cœur parfait, mais un cœur ouvert. Et dans son ouverture, la grâce a trouvé un chemin.
Vous qui vivez dans les tourments, vous qui voyez les puissants jouer avec les destinées des peuples, vous qui traversez la peur, la honte, la fatigue, la colère : regardez-la.
La lumière n’est pas entrée en elle par la force, mais par la confiance.
Et voici le message qu’elle murmure encore à chaque être humain : « Là où tu laisses entrer la lumière, rien ne peut plus te dominer. »
La peur perd son pouvoir. La blessure perd son venin. L’oppression perd son empire. Car ce qui entre en toi ne vient pas du monde : cela vient du Ciel.
Ce mystère ne concerne pas seulement Marie. Il te concerne, toi, aujourd’hui. Car Dieu n’est pas venu habiter en elle pour la séparer des autres, mais pour ouvrir à travers elle un passage pour tous.
Tu crois peut-être être trop brisé, trop chargé, trop tardif. Mais la grâce ne te demande pas ce que tu n’as pas. Elle te demande ce que Marie a donné : un oui fragile, mais total.
Et si tu oses dire, même faiblement : « Que la lumière vienne en moi », alors, comme en elle, quelque chose commence qui dépasse ton histoire.
Le monde se durcit, mais un cœur qui s’ouvre change le cours des royaumes. Les puissants s’agitent, mais un seul « oui » humble déplace les lignes invisibles de l’avenir.
Aujourd’hui, en la Fête de l’Immaculée Conception, reçois cette parole non comme un ornement spirituel, mais comme une clé :
« Là où je laisse entrer la lumière, rien ne peut plus me dominer. »
Qu’elle soit ta force, ton bouclier, ton souffle, ton rétablissement. Qu’elle recode ta mémoire, qu’elle transfigure ta peur, qu’elle restaure ton regard, qu’elle éclaire ton chemin.
La lumière vient en toi comme elle est venue en elle : doucement, discrètement, mais irrésistiblement.